Le trouble du spectre de l’alcoolisation foetale  est peu connu au Québec. Ce trouble peut causer de graves problèmes de santé tant physique, mental que fonctionnel. Il nécessite une prise en charge par la société, et ce durant toute la vie des personnes atteintes. 

     Nous devons comme société réussir à faire mieux en prévention et soutien. C’est d’ailleurs ce que le Ministre Lionel Carmant a demandé à notre organisme lors de son allocution à notre colloque SOS TSAF 2021.

    C’est dans cet objectif que SafEra est d’avis qu’une meilleure planification des dépenses liées au TSAF serait plus efficace en terme de bien être, connaissance et soutien tant pour la société que pour les personnes atteintes et leurs familles.
 

🔗Consultez notre mémoire sur les coûts associés au TSAF

Coût financier du TSAF

La complexité et la chronicité des effets du TSAF touchent aussi bien la personne atteinte que sa famille et, dans bien des cas, la personne atteinte a besoin d’aide tout au long de sa vie et requiert un vaste éventail de services sur le plan de la santé, de la collectivité, de l’orthopédagogie, etc. Par ailleurs, étant donné le taux de comorbidité élevé enregistré chez les personnes atteintes de TSAF (Popova, Lange, Shield et coll., 2016), il est fort probable que les fournisseurs de soins de santé, quelles que soient leurs spécialisations, voient des cas de TSAF.

Par conséquent, le TSAF est reconnu comme étant un fardeau économique important pour la société (Lupton et coll., 2004; Popova, Lange, Burd et coll., 2016). Une récente étude sur le coût de la maladie (Popova, Lange, Burd et coll., 2016) a permis d’examiner l’incidence du TSAF sur le bien-être matériel de la société canadienne en 2013 par l’analyse des coûts directs des ressources consacrées aux soins de santé, à l’application de la loi, aux soins des enfants et des jeunes, à l’éducation de l’enfance en difficulté, au logement avec services de soutien, aux soins de longue durée, à la prévention et à la recherche, ainsi que par l’analyse des coûts indirects liés à la perte de productivité des personnes aux prises avec le TSAF en raison d’une morbidité accrue et d’une mortalité prématurée.

Compte tenu de ces inducteurs de coût, on estime que le coût annuel du TSAF au Canada s’élève à environ 1,8 milliard de dollars (estimé à au moins 1,3 milliard de dollars et au plus, à 2,3 milliards).

• Le facteur contribuant le plus au coût global attribuable au TSAF était le coût lié aux pertes de productivité en raison de la morbidité et de la mortalité prématurée, soit 41 % (532 millions – 1,2 milliard de dollars) du coût global.
• Le deuxième facteur contribuant au coût global était le coût que doit assumer le système correctionnel, c’est-à-dire 29 % (378,3 millions de dollars).
• Le troisième facteur contribuant au coût global était le coût des soins de santé, estimé à 10 % (de 128,5 à 226,3 millions de dollars).

Source : [world health organization international study on the prevalence of fetal alcohol spectrum disorder (fasd). français] 🔗étude internationale de l’organisation mondiale de la santé sur la prévalence du trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (tsaf) : volet canadien / svetlana popova (chercheuse principale), shannon lange (coordonnatrice de l’étude), albert e. chudley (cochercheur), james n. reynolds (cochercheur), jürgen rehm (cochercheur) ; en collaboration avec philip a. may et edward p. riley